Banque privée : principe, intérêt et coût

Une banque privée (private banking) est une structure financière s’occupant de la gestion des particuliers dotés d’un patrimoine substantiel puisque certains établissements fixent le ticket d’entrée à 1 million d’euros.

Qu’est-ce qu’une banque privée ?

On distingue généralement trois niveaux de services bancaires 5 étoiles : la gestion privée, la banque privée et la gestion de fortune.

Les banques privées sont des établissements haut de gamme spécialisés dans la gestion de patrimoine et le conseil juridique et fiscal. Elles s’adressent à des particuliers fortunés, désireux de faire fructifier leur capital et susceptibles de prendre certains risques.

On distingue 2 types d’établissements : les banques de gestion privées affiliées à un réseau généraliste et celles spécialisées à 100 % sur ce secteur et/ou le family office (gestion de patrimoine réservé à une ou plusieurs familles).

Les banques privées affiliées à un réseau généraliste (BNP Paribas, Société générale private banking, banque privée 1818, LCL banque privée, etc.) sont plus accessibles que les structures spécialisées. Le ticket d’entrée démarre autour de 250/300.000 euros. Pour ce prix, les clients ont accès à des conseillers en gestion privée et des conseillers en gestion de fortune recrutés à bon niveau.

Les banques spécialisées (LCF E. de Rothschild, Credit Suisse, UBS, Neuflize OBC, Pictet, etc.) placent la barre plus haut. Il faut disposer d’au moins 500.000 euros pour accéder à ce Graal patrimonial, le ticket se situant plutôt vers un million d’euros dans les meilleures enseignes (30 millions chez JPMorgan). A ce niveau de fortune, les clients profitent des conseils de banquiers privés et de spécialistes en ingénierie patrimoniale.

A noter : certaines compagnies d’assurance (Axa, etc.) et des gestionnaires d’actifs (Meeschaert, Oddo) sont également présents sur ce créneau de la gestion personnalisée.

Pourquoi se tourner vers une banque privée ?

La banque privée concerne surtout une clientèle d’âge mûr et cherchant à accumuler du capital. Moyennant honoraires, elle confie cette mission à une banque dont c’est la spécialité et qui lui sert en quelque sorte de boussole patrimoniale.

En pratique, les clients prêts à payer pour ce service patrimonial doré sur tranche profitent d’une relation personnalisée avec un seul interlocuteur. Ce chef d’orchestre fédère et prend en charge l’ensemble des problématiques patrimoniales de ses clients sur le long terme. Que ce soit à titre particulier ou bien pour une family office, à lui de coordonner les services de différents experts (gérants, avocats, notaires, fiscalistes, comptables ; etc.) afin de gérer au mieux les intérêts de son client.

Si l’objectif des clients d’une banque privée est de faire fructifier leurs actifs, celle-ci leur fournit une expertise globale et personnalisée. De la fiscalité, à la prospective économique, de conseils notariés à la fabrication de produits financiers en sur-mesure, elle peut répondre à l’ensemble des besoins, y compris à travers des conciergeries de luxe.

Cet accompagnement personnalisé va de pair avec une offre étendue de services (gestion d’actifs, conseils patrimoniaux, etc.) et des garanties de confidentialité élevées.

>> À lire aussi – Déclaration de patrimoine : Qui doit la faire ? Comment la faire ?

Généralement, la palette, outre les fonctions bancaires de base que proposent les banques privées (compte courant, moyens de paiement, etc.), concerne :

  • la gestion globale,
  • le private equity (capital investissement),
  • les stock options,
  • les financements,
  • les placements financiers : fonds dédiés, traditionnels ou familiaux, produits structurés et dérivés, certains fonds alternatifs auxquels les enseignes grand public n’ont pas accès, etc.
  • l’expertise et les placements immobiliers directs ou indirects,
  • les placements divers (foncier rural, vignobles, forêts, œuvres d’art, philanthropie, etc.).
  • l’achat d’avion ou de yacht,
  • l’assurance vie et les contrats de capitalisation haut de gamme,
  • la fiscalité et les montages fiscaux,
  • la transmission du patrimoine et la protection du conjoint.

Banque privée : quel coût ?

Pour répondre à une telle approche globale, les banques privées pratiquent des tarifs élevés sur lesquels elles restent discrètes. Ces tarifs ont augmenté depuis la mise en place de la réglementation MIFID 2 qui renforce la sécurité des investisseurs et la prévention des conflits d’intérêts.

Rappel : MIFID 2 (Markets in Financial Instruments Directive) fixe notamment les règles auxquelles doivent se plier les établissements financiers fournissant des services d’investissement et/ou des services auxiliaires : instruments financiers et dépôts structurés.

La majorité des banques privées pratiquent un forfait annuel (2.000 à 3.000 euros) lié au mandat de gestion du patrimoine financier qu’elles pilotent selon un profil de risque déterminé avec leur client. Le montant du forfait est surtout conditionné par la valeur du patrimoine à gérer. S’y ajoutent des honoraires correspondant à des conseils personnalisés, des expertises (juridiques, fiscales, etc.) qui viennent compléter l’activité de gestion proprement dite. Attention, car les frais peuvent vite grimper.

Source: capital.fr

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