L’univers du non-coté permet d’investir en s’affranchissant des évolutions en dents de scie des marchés financiers. L’entrée dans le capital de société ou l’achat d’actifs immobiliers sont deux solutions envisageables. D’autant quelles peuvent être assorties d’une haute rentabilité.
Il y a encore quelques années, l’univers du non-coté était réservé aux investisseurs institutionnels. Voire à quelques clients fortunés de banques privées.
Depuis peu, ces offres alternatives se multiplient et se démocratisent en proposant des tickets d’entrée accessibles. Entrer au capital de sociétés non cotées ou achat d’actifs immobiliers, le point sur deux alternatives.
· Les visages multiples du private equity
Ce mode d’investissement consiste à acheter des actions d’une société non cotée. Entrer dans son capital, c’est une façon de l’accompagner et de participer financièrement à son développement. On mise ici sur l’économie de façon très concrète en permettant l’essor d’entreprises en quête de fonds pour grandir. Rien n’empêche de s’impliquer « en solo » dans une société dans laquelle on croit. Reste que le résultat de cet investissement ne repose que sur la réussite de l’entreprise. Or dans le domaine des affaires, rien n’est jamais sûr.
Une alternative consiste à acheter des parts de fonds. Les sociétés de gestion auront au préalable réalisé une sélection, en principe drastique, de sociétés potentiellement prometteuses « Ce choix dépend beaucoup de la qualité de l’équipe de gestion en charge du fonds, de son historique de performances. Mieux vaudra privilégier des acteurs de renom capables de conseiller les sociétés qu’ils accompagnent », insiste Michael Sfez, président de Kermony Capital.
Visant l’univers des ETI et des PME matures ou en croissance, ces véhicules ciblent parfois certaines thématiques. Afin de limiter le risque, les gestionnaires privilégient la diversification géographique en France, parfois même à l’international. Résultat, au sein d’un fonds, un investisseur accède à un « panier » d’une vingtaine de participations.
Comme tout placement susceptible de rapporter plusieurs fois la mise, quelques inconvénients majeurs sont à relever. D’abord, l’argent placé n’est jamais garanti, ni la performance. Selon France Invest, le capital-investissement a généré un rendement moyen de 11,7 % nets par an sur quinze ans. Autre écueil notable, ce placement n’est pas liquide. Autrement dit, impossible de récupérer ses fonds avant sept ans voire dix ans. Cela ne sera possible qu’au moment de la revente des différentes participations.
· Les promesses des clubs deals
Axé uniquement sur l’immobilier, le club deal est un véhicule permettant de rassembler plusieurs investisseurs particuliers autour d’un même projet à savoir cofinancer le montage d’une opération. Un club deal ne comprend généralement qu’un immeuble identifié à l’avance. Toutefois, certaines sociétés de gestion proposent parfois deux, trois ou quatre actifs, mais jamais beaucoup plus. « Ces propositions d’investissement prennent souvent la forme juridique de SAS, de SARL et d’OPPCI », précise Patrick Ganansia, président d’Hérez.
Les stratégies d’investissement varient selon les acteurs et les besoins des investisseurs. Il peut s’agir d’opérations d’extension, de promotion ou même de reconversion (des bureaux transformés en logements ou en résidence hôtelière).
Souce: Les Échos